Expositions temporaires

Le parcours permanent est accessible toute l’année.

10 salles à découvrir !

du 1 janvier au 31 décembre 2024

Découvrez 300 ans de production céramique à Desvres à travers plus de 700 pièces : poteries, faïences, porcelaines, grès. Admirez une collection surprenante d’objets inattendus, des  carreaux, des pièces monumentales et des créations contemporaines au gré d’une visite interactive ponctuée de vidéos, de jeux et de témoignages. Avec les plus jeunes, partagez une visite ludique équipés de quizz et des crayons interactifs.

L’expérience DDCC

Une aventure design en terre céramique

du 9 avril au 18 septembre 2022

En association avec l’entreprise locale France Design Céramique, et sous l’impulsion de la désignation de Lille Métropole comme capitale mondiale du design en 2020, le Musée de la Céramique de Desvres  a lancé en 2019 le Desvres Design Ceramic Camp (DDCC).

Ce dispositif renoue avec l’esprit d’expérimentation qui a longtemps animé la production manufacturière de Desvres, haut lieu de la céramique dans la région et en France.

Il offre la possibilité à de jeunes designers, via l’organisation régulière de plusieurs concours, de se confronter à une matière exigeante, à des gens de métier, à l’histoire d’un territoire et à des collections riches et inspirantes pour répondre au cahier des charges de grandes enseignes partenaires de l’opération.

Les objets lauréats sont fabriqués à Desvres et commercialisés.

Ils réaffirment la place dans le quotidien de la céramique, matériau noble non polluant, inusable, durable et adapté à tous les usages mobiliers.

L’exposition dévoile les 11 projets des candidats de la première édition du DDCC, venus de toute la France et de Londres, mais aussi les pièces historiques qui les ont inspirés, des moules de tirage et les objets en vitreous (porcelaine industrielle) fabriqués par France Design Céramique et intégrés aux catalogues des diffuseurs partenaires en 2019 : La Redoute Intérieurs, commanditaire d’un bout de canapé, et Herbeau, commanditaire d’un lavabo.

L’expérience DDCC est une parfaite illustration de l’amorce d’un nouveau souffle pour une entreprise et un territoire, grâce au talent de jeunes designers et à une combinaison réussie entre soutien à l’économie locale, préservation des savoir-faire et enrichissement du patrimoine.

CéraMix, installation sonore

Stephane Kozik

du 3 juillet au 19 septembre 2021

Ici se croisent l’univers de la céramique et celui de l’art sonore. En collaboration avec des céramistes de la région du bocage Boulonnais, l’artiste a réalisé une série d’assiettes musicales inédites. En les plaçant sur des platines vinyles et en remplaçant le diamant de la platine par un dispositif qu’il a créé et qui transforme les chocs et les aspérités de la matière en sons, l’artiste compose et restitue à travers ces assiettes, une musique répétitive et progressive. Avec « CeraMix », Stephane Kozik nous invite au voyage hypnotique et contemplatif   d’assiettes chantantes.

Projet Soutenu par la DRAC Hauts-de-France. En partenariat avec le Parc régional des Caps et Marais d’Opale, l’office du Tourisme de Desvres et le Musée de la Céramique de Desvres.

Pour en savoir plus :

www.stephanekozik.be

 

 

« GRANDIOSE! »

Découvrez des pièces hors normes

du 27 avril 2019 au 27 septembre 2020

Les quatre principaux sites producteurs de Desvres, qui ont traversé tout le 20e siècle et ont fermé entre 2003 et 2010, puisent leurs racines dans le 19e siècle.

De cette époque et de l’esprit compétitif qu’ont impulsé la révolution industrielle et ses incontournables rendez-vous (Expositions Universelles dès 1851, foires internationales), ils ont gardé le goût des pièces spectaculaires, aux dimensions hors-normes, chefs-d’œuvre visant à démontrer leur expertise technique et le savoir-faire de leurs ouvriers.

Destinées à la compétition, réalisées sur commande ou offertes à de grands personnages, ces pièces peu visibles aujourd’hui car produites en peu d’exemplaires mais aussi peu adaptées à l’aménagement de nos intérieurs, sont le témoignage de l’excellence de la tradition manufacturière desvroise, autant que les marqueurs d’une histoire du goût.

Car elles nous rappellent un temps, pas si lointain, quand la faïence peinte à la main et volontiers emphatique trouvait naturellement sa place dans les demeures cossues, parfois princières, et les palais présidentiels, de la France aux Etats-Unis, en passant par la Belgique et l’Arabie Saoudite.

L’exposition proposée aujourd’hui rassemble des pièces issues principalement du fonds du musée, qui permettent de s’arrêter sur chacun de ces quatre sites producteur : celui du Gazon, celui du Pont d’Échau (transféré chaussée Brunehaut, à Longfossé), celui de la Belle-Croix et celui de la Poterie.

Le site de la Madeleine, à Boulogne-sur-Mer, prend part à la sélection et contribue à évoquer, en complémentarité avec la production desvroise, les principaux styles historiques repris par cette  dernière.

TRANSMISSION

du 9 novembre 2018 au 10 mars 2019

L’histoire de la production céramique de Desvres est exceptionnelle par sa longévité.

Elle est ininterrompue depuis le néolithique jusqu’à nos jours et concerne successivement tous les produits céramiques : poterie, terre cuite vernissée, faïence stannifère, faïence fine, grès et porcelaine.

Dans le domaine de la faïence, un solide savoir-faire s’est développé depuis l’établissement de la première manufacture en 1765. Le maintien et le développement de ce savoir-faire, au cours des 19e et 20e siècles, ont donné lieu à une véritable tradition, gage de qualité et d’expertise. Le nom de Desvres est ainsi indissociable de l’art céramique.

Si cette tradition est reconnue, et si elle subsiste, elle le doit à la transmission pratiquée dès le début de son histoire : transmission des formes, des décors, des outils, des gestes, de la passion – mais aussi des archives, du patrimoine technique et des objets produits.

Totale ou partielle, directe ou détournée, sereine ou mouvementée, la transmission entendue ici au sens large s’opère d’une génération à une autre, au sein d’une même société ; d’une société à une autre, dans un contexte d’opportunité économique ; des sociétés elles-mêmes au musée, dans le souci de la sauvegarde du patrimoine et de la mémoire locale.

Le musée vous invite aujourd’hui à partager un regard porté sur les faïenceries d’hier et d’aujourd’hui, à la lumière d’une sélection d’archives. Indispensables à l’étude et à la recherche, les archives éclairent les choix de production autant que les situations et les difficultés des faïenciers et de leurs ouvriers. Elles offrent des noms et des visages à une histoire riche et complexe qui, grâce à elles, s’incarne et nous touche davantage.

La sélection proposée ici ne prétend pas refléter fidèlement cette histoire, mais plutôt l’état actuel du fonds du musée, avec ses manques et ses déséquilibres. La poursuite de son enrichissement suppose, en parallèle, le lancement d’une vaste campagne de numérisation. Car si la numérisation favorise l’accessibilité des documents, elle permet de conserver sans nécessairement acquérir ni stocker. Or il est nécessaire d’agir : la disparition d’archives condamne à l’oubli une histoire qu’il faut connaître et comprendre pour regarder vers l’avenir.

 

« Quand les faïences se font tableaux »

Une invitation à découvrir et à comprendre la faïence rustique et populaire du Nord de la France au 18e siècle, à travers son centre producteur le plus emblématique : Desvres.

du 14 avril au 7 octobre 2018

Destinés à prendre place sur des vaisseliers ou des manteaux de cheminée, et directement accrochés aux murs depuis, les plats de faïence apportent aux intérieurs qui les reçoivent une incontestable touche de couleur et de gaieté. Plus encore, ils offrent une multitude de scènes et de motifs assimilables à des tableaux. Dans leur sillage, les assiettes, les pichets et les pots à eau, mais aussi les carreaux, adaptent et déclinent la plupart de ces décors.

La sélection de pièces présentées ici s’est constituée autour de ce que nous connaissons (ou croyons connaître) de la première production faïencière desvroise : celle qui a débuté en 1765 et qui, sortie des ateliers de la manufacture de Jean-François Sta, puis de son fils Auguste-Eloi, et enfin du cousin et repreneur Dupré-Poulain, a perduré pendant plus de 40 ans, jusqu’au début des années 1810.

Si une incertitude subsiste quant à l’identification des pièces produites au démarrage de la manufacture et dans les années 1770, la connaissance que nous avons des premières faïences desvroises couvre une période comprise environ entre 1780 et 1810. Populaires et rustiques, celles-là partagent l’esprit de toute une production régionale sous influence néerlandaise, héritière des majoliques hollandaises et frisonnes.

De nombreux centres producteurs régionaux, dont les pièces se confondent avec celles de Desvres, sont peu ou prou oubliés de nos jours, tandis que l’on hésite à attribuer à d’autres, connus pour leurs faïences raffinées, une production rustique qu’ils partagent pourtant avec ces derniers. Ainsi Aire-sur-la-Lys, Bailleul, Saint-Amand-les-Eaux, certaines manufactures de Lille, Desvres, bien sûr, et plus tardivement Boulogne-sur-Mer, Vron et Hesdin ont largement contribué à la constitution de l’ensemble assez homogène des faïences du nord.

Les attributions de ces faïences à des centres précis sont, dès lors, délicates et fluctuantes. A ce jour, elles reposent encore sur une logique de rapprochements stylistiques et techniques, dont la pertinence est toute relative du fait, non seulement, de la circulation des décorateurs et des faïenciers d’un centre à l’autre, mais également de la nature marchande de cette production, qui répond à des impératifs économiques. Tout modèle apprécié de la clientèle a, en effet, été repris et produit en série, ici ou là.  Les présentes propositions d’attribution donnent ainsi, naturellement, matière à débat. Mais au-delà de ces interrogations, et avant tout, les faïences du nord nous livrent une importante somme de décors figuratifs qu’il convient de répertorier et d’étudier.

Ces décors sont en grande partie inspirés de ceux de la faïence des Pays-Bas, eux-mêmes inspirés de la peinture via la gravure. C’est grâce à elle, en effet, que des modèles picturaux se sont répandus, au moyen d’une production et d’une diffusion abondantes d’estampes bon marché. Beaucoup de celles-ci, alimentant l’imagerie populaire, ont très vraisemblablement inspiré directement les décorateurs faïenciers qui, plutôt que d’en être les créateurs, reprenaient des modèles existants pour les reproduire en série. Et parce que le lien de nos faïences à la peinture, via la gravure, est indiscutable, nous avons opté ici pour une approche thématique de leurs décors, reprenant la classification des genres picturaux : peinture d’histoire, portrait, scène de genre, paysage et nature morte.

Quels que soient les sujets traités, et sous son apparente spontanéité, il émane de cette production faïencière une fraîcheur et une verve qui nous la rendent incontestablement proche et familière.

L’exposition Quand les faïences se font tableaux fait partie du projet De Delft à Desvres, le merveilleux voyage des faïences et des motifs qui fédère six musées des départements du Nord et du Pas-de-Calais. Chaque musée propose, à cette occasion, une exposition visible entre avril et octobre 2018. L’ensemble des expositions est lié par le prêt, à chacune d’elles, de pièces de la collection personnelle de Mark Adriaen, elle-même à l’origine du projet.

Un catalogue richement illustré a été publié et mis en vente au musée (tarif : 12€50).

 

       

« Re-Sources » Volet 2

du 21 octobre 2017 au 11 mars 2018

Décliné en deux lieux et en deux temps, le projet Re-sources est le fruit d’un partenariat avec l’Ecole d’Art du Beauvaisis. Il propose au public de découvrir le travail de six artistes majeurs de la création céramique contemporaine. Visible depuis le 6 octobre et jusqu’au 23 décembre 2017, le volet 1, exposé à la salle basse de l’auditorium Rostropovitch de Beauvais, présente les œuvres d’Haguiko et d’Hervé Rousseau.

Choisies pour le volet 2, les œuvres de Philippe Godderidge, de Coralie Courbet, d’Anne Verdier et de Jérôme Galvin mettent en lumière une approche de la céramique qui prend le contrepied de la tradition manufacturière : celle de l’expérimentation et de l’expressivité de la matière, celle de la réinterprétation ou de l’affranchissement de l’objet clairement identifié. Et pourtant, tous ont eu ou ont encore un lien plus ou moins fort avec l’artisanat. Mais leurs recherches vont au-delà de la production maîtrisée, lisse et parfaite, au-delà également de la simple création de formes uniques qui, à elle seule, désignerait l’œuvre d’art. S’ils ont une connaissance intime de la matière, ils dépassent la notion de savoir-faire en nourrissant leur questionnement permanent sur nos mondes extérieurs et intérieurs par la pratique libre d’un geste qui modèle, façonne, laisse une empreinte, exprime l’intention de se dégager de tout modèle enfermant.

Avec la céramique, ces artistes sculptent et peignent. Leur processus de création est parfaitement maîtrisé, au point de laisser à l’aléatoire, parfois à l’accident, la place qui leur revient pour que soit en jeu l’essence de la céramique. Le hasard réside dans la transformation finale par la cuisson, dans la révélation par le feu de la justesse des gestes et des choix. La force du résultat le dispute à sa beauté, une beauté née de formes libres, organiques, parfois énigmatiques ou chaotiques, faite d’amoncellement de matières, composée d’une multitude de couleurs chatoyantes et réjouissantes.

De Philippe Godderidge à Coralie Courbet, de Coralie Courbet à Anne Verdier, d’Anne Verdier à Jérôme Galvin, il y a tout un cheminement : celui de leurs rencontres successives, qu’ont suivies des liens d’amitié alimentés par des visions convergentes. Et si le décor reste prépondérant chez Jérôme Galvin, dont les créations naviguent entre confrontation à l’expressivité de la matière et déploiement du dessin, il nous invite à faire entrer dans ce jeu de miroirs qu’offre l’exposition temporaire l’image de nos faïences et autres céramiques desvroises, pour une immersion singulière dans l’univers vaste de la terre cuite.

 

Sites internet des artistes :

Anne Verdier, www.anneverdier.fr

Philippe Goddridge, www.philippegodderidge.com

Coralie Courbet, www.coraliecourbet.com

Jérôme Galvin, www.jeromegalvin.fr

 

Céramique architecturale

Carreaux, plaques et panneaux de Desvres

du 15 octobre 2016 au 17 septembre 2017

Le domaine de la céramique architecturale recouvre tous les produits réalisés en terre cuite qui visent à habiller, à protéger, à agrémenter aussi bien un mur intérieur qu’extérieur, une façade, un sol, une toiture ou tout ouvrage immeuble par définition : une cheminée, un rebord de fenêtre…Le plus connu de ces produits, et de loin le plus massivement fabriqué, est le carreau.

Bien connue et largement exportée, la production Desvroise de carreaux stannifères (carreaux de faïence à l’oxyde d’étain) semble avoir démarré dans les dernières années du 18e siècle, au sein de la première faïencerie fondée vers 1765 par Maître Sta.Peut-être a-t-elle coïncidé avec l’arrivée dans cette manufacture, en 1791, d’un Lillois nommé François-Joseph Fourmaintraux, dont la ville natale, sous l’influence des Pays-Bas tout proches, produisait des carreaux depuis de nombreuses décennies.Premier d’une longue dynastie, François-Joseph Fourmaintraux-Bénard fonde sa propre faïencerie vers 1804. À cette époque, trois sont en activité à Desvres : outre la sienne, celle de ses premiers employeurs, les Sta, et celle des Boulongne, ancienne famille locale de potiers. Leur production, stylistiquement très proche, s’inscrit parfaitement dans celle de l’époque.Tout au long du 19e siècle, et jusqu’à nos jours, les fabriques vont se côtoyer et se succéder. Toutes proposeront des carreaux à leur clientèle ; elles trouvent chacune leur place dans cette exposition qui balaie deux siècles de production, de l’artisanat à la mécanisation puis à la robotisation, du décor peint à la main aux pochoirs et aux divers procédés d’impression.

Une faïencerie s’est particulièrement distinguée dans ce domaine dont elle s’est fait une véritable spécialité : celle de François Fourmaintraux-Courquin, située rue de la Belle Croix. Reprise par son fils Charles, elle se développe en Établissements Fourmaintraux & Delassus avant de devenir la société puis la marque Desvres. Méritant une exposition à elle-seule, la production de la Belle-Croix a traversé les époques, les goûts et les modes en proposant une gamme de produits très diversifiés, adaptés à une clientèle soucieuse de modernité. Elle nous permet d’exposer, à côté des carreaux stannifères, des carreaux de faïence fine, à émaux cloisonnés notamment, et de grès.

La sélection de pièces présentées ici, issue essentiellement des collections du Musée de la Céramique, en reflète la richesse – mais aussi les lacunes qui seraient à combler. De nombreuses acquisitions récentes sont dévoilées au public pour la première fois, tandis que certaines pièces, non encore intégrées au parcours permanent, bénéficient d’une juste mise en valeur.

Les estampilles et le traitement du revers des carreaux n’ont pas été oubliés et font partie des éléments exposés.

Parce que la céramique architecturale ne peut réellement se comprendre et s’apprécier qu’en situation, des photos projetées complètent l’exposition par la découverte de carreaux et de panneaux encore visibles à l’extérieur ou réservés aux familiers de quelques propriétaires privés, dans Desvres même ou ailleurs. Elles s’accompagnent également de vues d’ensembles récemment disparus, qui nous rappellent que si Desvres a longtemps recouru à la céramique architecturale pour rehausser ses façades, ce goût tend à disparaître, menaçant un patrimoine mésestimé et peu ou pas protégé.

Ainsi, loin de constituer l’aboutissement d’un travail de recherche et de présenter des conclusions, cette nouvelle exposition consacrée à la céramique architecturale est néanmoins porteuse d’une ambition : celle de dire et d’illustrer la valeur de ce patrimoine, sa portée historique et le sens tout particulier qu’il revêt ici.

Laurie Karp, Vers la Montagne aux Ours

Exposition de restitution de la résidence menée à Desvres en 2015

du 2 avril au 28 août 2016

Artiste franco-américaine installée à Paris, Laurie Karp se consacre à de multiples pratiques (dessin, peinture, broderie, vidéo…) et travaille la céramique depuis de longues années. Invitée par le Musée de la Céramique en résidence à Desvres l’année dernière, elle propose aujourd’hui une exposition originale associant plusieurs séries de créations inédites ou très peu présentées jusqu’ici. La Montagne aux Ours existe bel et bien. Elle est située au cœur d’un vaste territoire sauvage auquel on accède en empruntant la Voie des Sept Lacs, à une cinquantaine de kilomètres de New-York. Laurie Karp a choisi de se référer à un lieu emblématique de son enfance pour traiter ses thèmes de prédilection : hybridation homme/animal et nature/objet, chasse et rapports prédatoriels, peur et plaisir, bestialité et humanité. Elle fait naître et met en scène un monde étrange et fascinant, sensuel et organique, traversé par une formidable énergie de vie, qui donne corps à ses mythologies personnelles. Son séjour à Desvres l’a amenée à s’emparer d’éléments issus du patrimoine céramique local : moules de diverses pièces de vaisselle, servant de base à des formes amplement remodelées, et carreaux de faïence stannifère. Une trentaine d’œuvres ont ainsi été réalisées au cours de la résidence, finalisées dans l’atelier du faïencier Ani-C. Elles ont été mises à l’honneur au Musée de la Chasse et de la Nature de Paris pour une prochaine exposition de Laurie Karp, à l’automne 2017.

L’installation de Laurie Karp fait l’objet d’une publication bilingue (français/anglais), de 80 pages au tirage limité à 500 exemplaires. Comportant de nombreuses planches en couleur, elle intègre une photo de l’artiste prise pendant le vernissage, à insérer dans la page qui lui est réservée. La publication mise en vente à la boutique du musée au prix de 9.90€.

Rocaill’art

Aller/retour entre faïence et les artistes

du 14 mars au 24 mai 2015

La rocaille…

Plutôt qu’un style, la rocaille est une nouvelle orientation donnée au répertoire des formes et des couleurs de l’ornementation, domaine par excellence des arts dits appliqués ou décoratifs.

Elle accompagne les premières décennies du règne de Louis XV, de 1725 à 1750 environ.

Elégance, raffinement, légèreté caractérisent la production d’alors et un certain art de vivre qui organise les espaces intérieurs dans le souci non plus de grandeur et de solennité, mais de confort et d’intimité.

Les couleurs pastel dominent, tandis que les motifs de la coquille, des feuilles d’acanthe, des haricots, des cartouches à croisillons s’associent dans un ballet de courbes et de contre-courbes que régit une joyeuse dissymétrie.

…appliquée aux faïences du 18e siècle

Ces motifs s’invitent sur les faïences d’époque, qui suivent l’argenterie : ils leur fournissent le décor appliqué sur des formes délicates et sophistiquées, comme les assiettes et les plats à bords contournés ou chantournés. Les pièces audomaroises de la manufacture Saladin-Lévesque (1751-1788) en offrent de charmants exemples.

Un peu plus tôt, la chinoiserie rouennaise aura eu sa déclinaison rocaille, servie par une palette éclatante.

Mais ce sont les lambrequins, intégrant volontiers des cartouches à croisillons, qui donneront un terrain fertile à l’expression rocaille du 19e siècle.

Le revival du 19e siècle

En effet, l’historicisme qui traverse le Second Empire remet, entre autre, la rocaille au goût du jour.

À Desvres, où l’on se décide à reproduire les styles anciens à partir du début des années 1870, la rocaille aux lambrequins rouennais polychromes est déclinée sur d’innombrables objets tant fonctionnels que décoratifs : vases, jardinières, cache-pots, plateaux à œufs, vide-poches, classeurs à courrier…

La concurrence entre faïenciers, y compris locale, favorise l’inventivité et des formes particulièrement recherchées voient le jour, enrichies de la palette vive du grand feu : jaune, rouge, vert, bleu, violet-brun. Apposées sur le fond blanc stannifère, ces couleurs pétulantes égaient les intérieurs sombres, aux meubles souvent massifs, de l’époque.

La faïence rocaille desvroise au 20e siècle

La faïence à décor Rouen perdure à Desvres, tout au long du 20e siècle, dans sa veine rocaille et s’affirme comme une production de tradition jusqu’à nos jours.

Ce faisant, elle accuse une certaine déconnexion avec le goût du jour : complexité de la forme, surcharge du décor, brillance, multiplicité des couleurs ne sont plus ni prisées, ni comprises.

Ces pièces qui s’imposent par leur exubérance et se rattachent à un autre temps sont désormais mal aimées, mal jugées, quelle que soit leur ancienneté, en particulier des jeunes générations…

Le projet Rocaill’Art…

Sans attendre le prochain revival de la faïence rocaille, le Musée de la Céramique de Desvres a voulu lui donner une nouvelle dimension grâce à la création contemporaine.

Ravivant les liens du passé, quand – il y a près d’un siècle – l’Ecole Municipale d’Arts de Boulogne fournissait aux faïenciers desvrois des sculpteurs inventeurs de modèles, le musée a proposé à ses artistes-enseignants une carte blanche à partir de ses collections : que chacun, dans sa discipline, propose une œuvre inédite en réaction ou sous l’inspiration des faïences ainsi remises dans la lumière, à nouveau génératrices d’émotions et d’interrogations, attirant à nouveau les regards.

Se sont prêtés au jeu Jean-Pierre Barbet, Julie Brianti, Marc Butti, Amélie Cazin, David Delcloque, Michel Dhalenne, Virginie Dubois, Laura Durandeux, Pascal Hautecœur, Philippe Manière et Henri-Georges Vidal.

Sans réserves!

Promenade inédite au cœur des collections (cachées) du musée.

du 19 septembre 2014 au 15 février 2015

A mi-chemin entre le cabinet de curiosités et l’image communément fantasmée de réserves-caverne d’Ali-Baba, cette  exposition s’appuiera sur la présentation et le rassemblement de pièces redécouvertes / réattribuées / rattachées à d’autres centres que Desvres et non destinées, à l’heure actuelle, à être exposées dans le parcours permanent.

Elle entre en résonance directe avec l’opération de récolement décennal. La programmation de son lancement durant le week-end des Journées Européennes du Patrimoines a vocation à souligner l’importance d’une telle opération pour une meilleure connaissance, une meilleure gestion et une meilleure valorisation des richesses patrimoniales françaises.

 

Géo Martel à Desvres

Une faïencerie pour les artistes

du 13 mars au 25 mai 2013

Quand Georges Martel s’installe à Desvres en 1900, la production faïencière a déjà plus d’un siècle. Une famille de céramistes confirmés, à la tête de sites concurrents, la domine : celle des Fourmaintraux.

Georges Martel n’est pas un faïencier, mais il est doté d’une grande sensibilité artistique que partage son épouse, Marguerite Lengrand.

Dès les premières années, il invite des artistes à travailler pour lui. L’accent est alors porté sur la forme. Les collaborations donnent lieu à une production de sculptures originales, éditées essentiellement en petites séries, diffusées autant en France qu’à l’étranger.

Pour marginale que sera cette production – elle ne représente que 10% des modèles fabriqués –, elle comptera vivement aux yeux de Georges Martel qui ouvrira aussi les portes de sa faïencerie à des artistes de passage, modelant pour eux-mêmes des pièces uniques.

Ce rapport particulier aux artistes et à la sculpture va sous-tendre la production de la manufacture jusqu’à sa transformation en Société. A travers elle, c’est le paysage artistique du pays boulonnais et audomarois que l’on entrevoit.

 

 

 

 

Le moule dans les manufactures desvroises

le savoir-faire des modeleurs, mouleurs et estampeurs

du 1 septembre 2015 au 10 janvier 2016

Pressées, estampées, coulées, les pièces fabriquées en série dans un contexte manufacturier n’ont pu se passer de moules, lesquels ont eu naturellement les leurs…

Le moule occupe une place centrale dans le processus de fabrication des céramiques de grande production et, de ce fait, dans le patrimoine des manufactures. Or ces objets techniques et leurs métiers restent dans l’ombre de la pièce finie… L’exposition propose de les mettre en lumière.

A travers l’exemple desvrois, des réponses aussi riches qu’étonnantes sont apportées aux interrogations multiples que ne manque pas de susciter un tel sujet : comment conçoit-on et fabrique-t-on un moule ? En quelle matière ? Pourquoi ? Combien de pièces le constituent ? Quelle est la durée de vie d’un moule? Comment le conserve-t-on ?… Mais aussi : que deviennent tous ceux que l’on n’utilisera plus parce que la manufacture ferme et n’a pas de repreneur ?

Alors que la modernisation de l’industrie céramique transforme les métiers traditionnels, que le silicone côtoie le plâtre et que la fabrication des matrices se fait par imprimantes 3D, l’exposition met à l’honneur le savoir-faire des modeleurs, mouleurs et estampeurs d’hier et d’aujourd’hui. Films d’archives, vidéos et espace interactif accompagnent l’exposition, tandis que des ateliers et des démonstrations permettent au public d’échanger avec d’anciens ouvriers faïenciers desvrois.

L’exposition présente des pièces exceptionnellement prêtées  par :

La société Bernardaud
à Limoges

Installée depuis 1863 à Limoges, la manufacture de porcelaine conjugue tradition et innovation dans les arts de la table, les objets décoratifs et  les bijoux. La société Bernardaud a mis à notre disposition des modèles et des moules  en résine, ainsi qu’une vidéo qui  présente la conception de formes assistées par ordinateur.

www.bernardaud.fr

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L’entreprise Winckelmans
à Lomme

L’entreprise Winckelmans produit des carreaux de grès cérame vitrifié. Implantée depuis 1894, l’entreprise maintient une production traditionnelle en utilisant des moules créés par impression 3D.  Ces moules nouvelle génération ainsi qu’une vidéo sont  visibles dans l’exposition.

www.winckelmans.fr

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Franz Collection
à Taïwan

Basée à la fois à Taïwan et en chine continentale, Franz Collection a su allier nouvelles technologies et savoir-faire ancestral. Les modèles traditionnellement en plâtre sont ici en résine et imprimés en 3 dimensions. Des moules de tirages seront ensuite créés à partir de ces modèles et c’est ensuite le savoir-faire manuel qui permettra d’obtenir de superbes porcelaines. Franz Collection a accepté d’exposer au Musée de la céramique un de ces modèles 3D ainsi que la pièce finie en porcelaine.

www.franzcollection.com.tw

FRANZ LOGO

 

Le musée de la Belle Époque
à Desvres

Situé sur le site de l’ancienne faïencerie Fourmaintraux Dutertre à Desvres, le musée privé de la Belle Epoque possède une importante collection de moules provenant de la fabrique. De nombreux modèles et  moules exposés nous ont été aimablement prêtés par M. Debette propriétaire de ce musée.

www.musee-faience-desvres.net

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